Les victimes de pervers narcissiques dans le couple ont-elles un profil particulier ?
Lors d’un précédent article, j’avais expliqué les différents types de relations toxiques dans le couple ; de la simple manipulation à la perversion narcissique. Je propose de réfléchir à cette question essentielle : « Il y a-t-il un profil type de victime des pervers narcissiques ? »
Relations toxiques, petites et … – serin-patricia.com www.serin-patricia.com/archives/2798
Le récit suivant va sans doute vous éclairer. Peut-être même certain(e)s s’y retrouveront-ils (elles) :
« Voici l’histoire de Chloé à un moment clef de sa vie, juste avant qu’elle me consulte, … au moment où elle a failli perdre pied. »
Médecin Pédiatre en Centre de santé municipal, Chloé a une âme de sauveuse. Déjà, toute petite, elle était celle à qui se confiait sa maman lorsqu’elle était énervée, celle qui soignait les chats du quartier et se faisait toute petite lorsque cela grondait dans la famille pour ne pas faire de vagues.Pour ses collègues, c’est une femme courageuse, empathique, forte, dévouée, consciencieuse, très appréciée par ses patients. Mais lorsqu’elle se retrouve seule le soir, comme tous les autres soirs, elle est assaillie de pensées qui l’empêchent de trouver le sommeil. Alors, hantée par la culpabilité, elle avale son cocktail de médicaments……. Pour dormir, être tranquille au moins quelques heures et tenir le lendemain. Elle se répète qu’elle a de la chance : un mari brillant, de beaux enfants, un métier passionnant ….. Qu’elle est bien ingrate de se sentir malheureuse. Par moments, elle se dit qu’elle est dans un mauvais rêve, que tout pourrait devenir comme avant : un vrai conte de fée. C’est de sa faute si elle se sent mal. D’ailleurs son mari Ernest le lui rabâche « qu’est-ce qui cloche chez toi ? ». Elle l’a rencontré en fin de 2ème année de médecine. Il l’a éblouie lors de ce Gala des grandes écoles. Il était tellement sûr de lui, élégant, charismatique, beau parleur et excellent danseur ; sa prestance, cette assurance de celui qui se sait bien né, porteur d’un nom à particule et sortant de cette prestigieuse école. Elle se sentait enfin en sécurité auprès de lui, flattée qu’il s’intéresse à elle…… Très vite, il lui a proposé de se fiancer. Elle n’a pas hésité longtemps, même si une petite voix lui chuchotait que cela semblait trop beau pour être vrai. Elle avait rencontré le Prince Charmant qui soignerait toutes ses blessures de vie, elle, l’écorchée vive. Et encore très vite après leur mariage en grande pompe, c’est elle qui a fait bouillir la marmite avec ses gardes de nuit. S’oubliant pour son « grand homme » engagé dans la politique ; s’efforçant entre ses concours, son métier, d’offrir une maison accueillante, puis d’élever ses enfants pour qu’il en soit fier. Et un soir, elle se prend à penser que si elle avalait toute sa plaquette d’un seul coup, elle serait enfin tranquille. D’ailleurs, son mari et sa belle-famille qui ne l’a jamais acceptée, lui disent assez qu’elle est une mauvaise mère et une bien piètre épouse ; alors, elle débarrasserait tout le monde. Et puis, le parfum délicat de sa petite dernière qu’elle a consolée d’un câlin, ou peut-être son manque de courage, l’empêche d’en finir, une bonne fois pour toutes !
A bout de nerf, épuisée, elle raconte tout cela à son amie de toujours, rencontrée en prépa. Carine est kiné et sait soigner les corps qui ne mentent pas. Carine ne l’a jamais jugée ni conseillée ; elle l’a juste écoutée. Et aujourd’hui, pour son anniversaire, Chloé reçoit un cadeau de sa fidèle amie qui va changer le cours de son destin et la conduire chez un psychologue et un avocat ; un roman policier, « Les blessures du silence », de Natacha Calestrémé ».
Pour mémo, rappelons que la perversion narcissique est à la fois une pathologie relationnelle et un mécanisme de défense qui consiste en une survalorisation de soi-même aux dépens d’autrui qui a été théorisé par le psychanalyste Paul-Claude Racamier en 1986. Il toucherait autant les femmes que les hommes, même si ce sont davantage les femmes qui s’en plaignent. Notre société actuelle valorise les personnalités narcissiques, l’individualisme ; elle confond plaisir et bonheur : cela facilite probablement le développement de ces personnalités.
P.C Racamier explique :
« Le mouvement pervers narcissique se définit essentiellement comme une façon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction internes et de les expulser pour les faire couver ailleurs, tout en se survalorisant, tout cela aux dépens d’autrui ».
« Sa fonction est double : il s’agit pour le perversif d’assurer sa propre immunité par-devers le conflit et les douleurs de deuil, et de se valoriser narcissiquement (par rapport à des failles profondes et cachées) en attaquant le moi de l’autre et en jouissant de sa déroute ; cette déroute lui *est ensuite imputée, ce qui fait que la jouissance perversive est toujours redoublée ». « Le pervers n’a pas un désir, mais un besoin demandant une satisfaction immédiate.
L’autre n’existe pas ». Dominique Giffard.
Dans « Le Pervers narcissique et son complice «en 1989, Alberto Eiguer parle d’un « cas particulier de la pathologie du narcissisme » .
Le psychanalyste Jean-Charles Bouchoux, quant à lui, explique que le pervers narcissique est à la frontière de la folie qu’il projette sur une autre personne pour ne pas sombrer. A ce titre, je vous incite vivement à lire « L’effort pour rendre l’autre fou » de Harold Searles (1977) ; livre culte décrivant parfaitement ces mécanismes délirants.
Le pervers narcissique se débat contre la folie en utilisant les mêmes mécanismes que les schizophrènes. La différence est que la lutte se joue en interne pour les schizophrènes alors qu’elle s’exprime dans la relation avec un pervers narcissique (PN) . Sous ses grands airs, le PN est un petit garçon capricieux et terrorisé à l’idée de perdre la face, de se dissoudre dans son néant affectif.
Rappelons également que l’étymologie grecque de paranoïa signifie « noïa », « la pensée», et « para », qui veut dire « contre ». Le paranoïaque nage en plein délire et projette toutes ses pensées persécutrices sur l’autre, s’empêchant ainsi de penser par lui-même pour ne pas être submergé par la folie. Immature, resté fixé à ce stade œdipien qu’il n’a jamais pu dépasser sainement, Le PN avance masqué, un faux self en bandoulière (‘’Faux self’’, concept de Winnicott, psychiatre britannique). C’est Janus personnifié : un côté affable, protecteur, brillant, beau-parleur ; et un autre côté démoniaque, manipulateur, abuseur.
Pour survivre, ces personnalités toxiques vampirisent leurs victimes et projettent sur elles les parts d’elles-mêmes qu’elles ne supportent pas. Elles sont incapables de se remettre en question, au risque de s’anéantir.
La personne en carence narcissique prête à s’oublier pour être assurée de l’attention d’autrui est une cible idéale. La rencontre entre cette personnalité abandonnique avec le PN « matche ». Le PN a su, avec son instinct de prédateur affuté, lui dire tout ce qu’elle avait tant besoin d’entendre. Il est entré dans son désir comme une main dans un gant fait pour elle. Il a comblé sa béance narcissique. C’est Cendrillon rencontrant son Prince charmant ! Séducteur accompli, il a très vite enfermé sa victime dans un piège dont elle peinera à sortir, car leurs souffrances sont à la fois communes et complémentaires.
Imaginez une photo avec son négatif : la 1ère vérité, il lui a dit ce qu’elle avait besoin d’entendre, puis, la seconde gravée dans son inconscient (le négatif), qu’elle est nulle et mérite de continuer à être abandonnée. Il y en a un qui veut absolument être bon et l’autre qui veut absolument que vous soyez mauvais. La victime ne s’en sortira qu’avec la révélation de ce qu’elle est vraiment ; un long chemin de retrouvailles et d’amour pour elle-même que nous explorerons lors d’un futur article.
Dans son ouvrage, « Les manipulateurs sont parmi nous. Qui sont-ils ? Comment s’en protéger ? » (1998), Isabelle Nazare-Aga a établi une liste des 30 caractéristiques des manipulateurs. Si vous en trouvez au moins la moitié, il y a un risque que vous ayez affaire à un pervers narcissique : isabellenazare-aga.com/les-30-caracteristiques-du-manipulateur.
Voici quelques exemples significatifs :
Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle.
Il reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes.
Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l’air, dévalorise et juge.
Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner.
Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne.
Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.
Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.
Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté.
Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas faites de notre propre gré.
Chloé a pu se confier à Carine qui a su patiemment lui témoigner son affection et ne jamais critiquer ses choix. Etant dans le déni, Chloé n’aurait pas supporté la vérité et aurait rompu le dernier fil extérieur qui la reliait à la réalité.
La présence d’une personne représentant la loi est intenable pour le pervers narcissique. N’ayant pas abordé correctement le stade œdipien, le PN ne supporte pas la triangulation, c’est-à-dire un tiers qui vient s’insinuer dans la relation en proposant d’autres règles : une amie, un parent lucide, un psychiatre ou psychologue, un avocat…
Lorsque la victime a enfin admis qu’elle avait affaire à un PN, elle ne doit reculer devant aucun moyen pour se défendre. En toute discrétion dans un premier temps, car le PN est suspicieux par essence, procédurier, et les représailles peuvent être terribles.
Contrairement à ce que l’on peut imaginer, la victime n’est ni masochiste, ni faible. Un masochiste, trouve sa jouissance dans le rapport à un sadique qui le fait souffrir. La victime d’un PN ne trouve aucun plaisir à souffrir. Le PN s’est intéressé à elle car il a besoin de quelqu’un de solide, aimant, bienveillant et plein d’énergie et de ressources ; sinon, la proie ne l’intéresse pas. Il a besoin de quelqu’un d’une grande richesse intérieure pour s’en nourrir, tel un vampire. En « génial prédateur » il a une faculté incroyable pour scanner les personnalités et trouver la faille narcissique chez sa future victime.
Car ils ont ce point en commun : une blessure narcissique originelle, un manque d’amour, de reconnaissance, une grande sensibilité. La victime est débordante d’amour à donner, incapable d’en garder pour elle-même. Tolérante, patiente, elle est dotée d’un grand niveau d’idéal, facilement culpabilisable car elle a toujours l’impression qu’elle n’en fait pas assez ni assez bien.
Perfectionniste, très attachée à l’image qu’elle renvoie d’elle-même, elle est décrite comme une personne gentille, empathique, généreuse, intelligente et sensible ; elle n’a de cesse de se poser en sauveuse pour se faire accepter. Dans son besoin vital d’être aimée qui la rend si vulnérable, elle recherche systématiquement à faire plaisir, acceptant de se soumettre à des règles qui vont à l’encontre de son propre désir. Elle nie qui elle est pour rentrer dans le désir de l’autre. Le PN utilise son besoin d’approbation comme levier principal de soumission. Et pour éviter que sa proie ne s’essouffle trop, il passe des phases séduction aux phases dévalorisation et d’isolement, repérant avec un instinct sûr le moment où sa victime pourrait craquer. C’est « le chaud et le froid » qui accentue l’état de confusion dans lequel il plonge sa victime.
Lorsqu’elle se sent rejetée, la personne en carence narcissique se voit confirmer qu’elle est nulle, pas à sa place, qu’elle ne vaut rien. Son sentiment d’usurpation typique des personnalités abandonniques* se confirme. Elle peut avoir un côté caméléon pour tenter de rentrer au mieux dans le désir de l’autre et être conforme à ses attentes. Tant qu’elle se sentira « le vilain petit canard », elle ne pourra pas grandir et apprendre à se protéger des personnes toxiques.
Une autre caractéristique clef identifiée par Christel Petitcollin est la surefficience mentale. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, ces personnes qui « pensent trop » alimentent leurs doutes, leurs
questionnements internes et incertitudes de toutes sortes ». Le PN expert pour mettre l’autre en état de confusion s’engouffrera dans cette faille.
Ces personnalités empathiques, ont besoin de donner de l’amour pour se sentir exister, au détriment même de leur propre intégrité. Elles supportent très mal le conflit et se soumettent au PN qui n’a de cesse de les agresser pour expulser son chaos intérieur. Le triangle infernal « Bourreau-Victime-Sauveur » peut ainsi s’épanouir parfois jusqu’à la disparition de l’un ou de l’autre.
Le triangle de Karpman, est un outil psychologique inventé par le psychologue du même nom dans les années soixante pour expliquer certains problèmes relationnels.
On pourrait le résumer dans cette histoire par ce paradoxe apparent que répète Ernest à Chloé : « Tu ne vaux rien, je t’ai sortie du ruisseau, mais je reste avec toi, malgré tes problèmes ». Le bourreau parle comme un sauveur qui s’adresse à une victime, se vivant elle-même comme un bourreau (ses problèmes) pour son sauveur ……. qu’elle tente de sauver sans jamais y parvenir. Vous me suivez ? La boucle est bouclée, seul un tiers extérieur à ce schéma infernal peut l’aider à s’en sortir. Il est à noter que Le PN projette toute sa souffrance sur sa victime, lui reprochant ce qu’il est lui-même, sans aucune culpabilité, alors que se joue au cœur de la victime ce trio intérieur mortifère alimenté par la relation avec son persécuteur.
Céline lui parle doucement, elle soigne son dos et sa détresse comme n’ont jamais pu le faire ses parents trop absorbés par leurs problèmes personnels. Chloé se sent comprise, en confiance, et elle reconnait le mode de fonctionnement de son couple dans le schéma que lui montre son amie. Ce triangle de Karpman, c’est exactement ce qu’elle vit !
Elle a lu plusieurs fois le livre « les blessures du silence ». Elle s’est persuadée au début que cela ne la concernait pas ; mais elle ne plus nier les contradictions de son mari et la terreur qu’il fait régner sur sa famille. La réflexion de son aînée a été comme un seau d’eau glacée lui rappelant le jour où elle a dit : « Maman, j’ai peur quand Papa arrive » …
Elle est trop rentrée dans ce jeu où Ernest se fait passer pour la victime, excusant ses sautes d’humeur par l’incurie de ses parents : un père haut fonctionnaire, absent et inconstant ; une mère castratrice, le portant aux nues à la condition qu’il reste son jouet, son garçon chéri promu au plus grand destin collé à sa « reine-mère » abusive. Elle se devait de comprendre Ernest et de l’excuser. Elle-même avait eu un père absorbé par son travail et une mère maniaco-dépressive, lui préférant son frère.
Brillante à l’école, elle s’est oubliée dans les études et le service aux autres. Elle n’a eu de cesse de se remettre en question, de faire des efforts pour que « ça marche ». Et maintenant, elle réalise qu’elle n’a même pas su protéger ses enfants, poser des limites, se respecter …..Ernest, le funeste ! Chloé n’avait jamais fait le lien avec ce jeu de mot. C’est si vrai !
« Tu sais, je me mets en colère parfois. C’est mon propre psy qui m’y a encouragé, ainsi que le fait de ne pas pouvoir être toujours parfaite. Ça fait du bien ! (Rire de Carine) … Je me suis inscrite à un séminaire de Communication Non Violente*. J’aimerais que tu m’accompagnes, cela me ferait vraiment plaisir ».
Prochainement, je vous raconterai comment Céline a pu aider Chloé à se sortir de cette relation toxique d’avec son mari et comment elle a trouvé le moyen de protéger ses enfants.
- Projection : Marie Louise von Franz, s’appuyant sur les observations de Jung, définit la projection comme « un état de fait psychologique qui peut s’observer partout dans la vie quotidienne des hommes, à savoir le fait que nos idées concernant autrui et diverses situations sont très souvent erronées, sujettes à de faux jugements qu’il convient de corriger ensuite à la faveur d’une vision plus juste des choses. »
Elle poursuit : « C’est pourquoi Jung définit la projection comme une transposition inconsciente, non intentionnelle, non perçue, d’un état psychique subjectif vers le dehors, sur un objet extérieur. - Identification projective, désigne, en psychanalyse, le fait de projeter sur un objet des caractéristiques du soi pour s’y reconnaître. L’identification projective peut devenir un mécanisme de défense pathologique qui consiste à prendre possession de cet objet (qui peut être une personne) dans une tentative de contrôle et d’annihilation de cet objet dont les caractéristiques propres sont alors niées.
Une double contrainte (de l’anglais double bind) est une situation dans laquelle une personne est soumise à deux contraintes contradictoires ou incompatibles. Si la personne est ou se sent prisonnière de la situation (notamment un enfant), cela rend le problème insoluble et engendre à la fois trouble et souffrance mentales. Une double-contrainte peut se produire dans toute relation humaine comportant un rapport de domination, et particulièrement dans la communication émanant du ou des ‘’dominants’’. La forme la plus connue de double contrainte est celle de l’injonction paradoxale. - On nomme double contrainte (double-bind) une paire d’injonctions paradoxales consistant en ordres explicites ou implicites intimés à quelqu’un qui ne peut en satisfaire un sans violer l’autre. Cette notion a été découverte par l’Ecole de Palo Alto et Gregory Bateson. (Anne-Laure Buffet)
Par exemple, celui cité par Bateson de la mère balinaise, qui dit à son fils : « Tu ne m’embrasses pas ? » et qui se raidit quand celui-ci vient lui faire un câlin. Or, comme on sait que le non-verbal domine toujours le verbal, cette mère dit à son fils à quel point elle ne l’aime pas.
En matière de manipulation, les piliers principaux de la communication perverse sont confusion, induction, culpabilisation.
En fait le mot « communication » est particulièrement mal adapté puisqu’il s’agit en fait de ne surtout pas communiquer.
La communication non-violente est un langage élaboré par Marshall B. Rosenberg. Selon son auteur, ce sont « le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d’en faire autant ». L’empathie est au cœur de ce processus de communication initié dans les années 1970, point commun avec l’approche centrée sur la personne du psychologue Carl Rogers dont Marshall Rosenberg fut un des élèves. Le terme « non-violent » est une référence au mouvement de Gandhi et signifie ici le fait de communiquer avec l’autre sans lui nuire. Marshall Rosenberg s’appuie également sur les travaux de l’économiste chilien Manfred Max-Neef, qui a analysé les besoins humains.
Voir le livre de Thomas D’Ansembourg : « Soyez vrai, cessez d’être gentil » (2014)
* Personnalité abandonnique, « angoisse de perte d’objet » :
L’angoisse de perte d’objet ou angoisse d’abandon a été repérée par Sigmund Freud. Selon lui, le nourrisson n’est pas en mesure de faire la différence entre absence temporaire ou perte durable de l’objet. René Spitz a été l’un des premiers à théoriser ce type d’angoisse, à partir de l’observation d’enfants ayant été séparés précocement de leur mère et qui développaient ce qu’il appelait une dépression anaclitique. La personne victime d’un vécu abandonnique a besoin d’être rassurée en permanence dans ses relations avec les autres, ce qui peut avoir des conséquences dans sa vie quotidienne et surtout dans sa vie de couple. L’estime de soi est souvent fragile car l’abandon ressenti lui fait penser qu’elle n’a pas de valeur et qu’elle ne mérite pas d’être aimée.
Mes conférences avec Natacha Calestrémé, auteur du livre « les blessures du silence » :
- le 16 avril 2018 à Paris au Forum 104
- le 18 septembre à Lorient au Cinéville (un merci particulier à l’accueil et au travail des remarquables Philippe et Chantal de la Librairie « Quand les livres s’ouvrent »
- Rennes, le 4 octobre à 20h30
http://n.convergences.free.fr/Conf.natacha.calestreme.rennes.04.10.18.html - Angers, le 5 octobre à 20h30. Organisé par la librairie Chrysalide. Merci à Nicole et Michel pour leur ouverture, leur accueil et leur gentillesse. Allez leur rendre visite via leur association Bleu Azur salle Daviers à Angers..
- Caen, le 6 octobre à 10h30 http://www.librairieleauvive.com/10.html (descendre jusqu’à la date du 6 octobre)
- A venir, Vannes, Cherbourg …….. dates en attente.
Auteurs ayant publié des ouvrages intéressants évoquant la manipulation pathologique et la perversion narcissique :
Marie-France Hirigoyen, Isabelle Nazar-Aga, Alberto Eiger, Jean-Charles Bouchoux, Christel Petitcollin, Sylvie Tenebaum. (Et encore bien d’autres, qu’ils veuillent bien m’excuser de ne pas les avoir tous cités).
Film : « Mon roi » de Maïwen (2015)
Court métrage : « Fred et Marie (2015) Pervers narcissique : ce court-métrage brillant lève le masque
https://positivr.fr/pervers-narcissique-violence-conjugale-fred-et…
Numéros de téléphone : les mairies et préfectures disposent de numéros d’associations dans votre région, n’hésitez pas à les contacter.
SOS Femmes Accueil – Contacts – N ° téléphones nationaux
www.sosfemmes.com/ressources/contacts_tel_national.htm Informations destinées aux femmes en difficulté : violences conjugales, viol, abus sexuel, harcèlement sexuel, prostitution, homosexualité, contraception, IVG, santé, … Ressources, liens, contacts.
Non au harcèlement – Appelez le 3020
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