La sophrologie et l’hypnose

Quelles sont ces deux pratiques et comment participent-elles à la relaxation ?

D’où vient la sophrologie ?

C’est Alfonso Caycedo, neuropsychiatre, professeur à la faculté de médecine de Barcelone, qui crée la sophrologie à la fin des années 50. Ce mot vient du grec «sos» harmonie, «phren» esprit, et «logos» science. Selon le « Petit Robert », c’est une “ensemble des pratiques visant à dominer les sensations douloureuses et les maladies psychiques afin d’atteindre un développement plus harmonieux de la personnalité.”

La sophrologie et la relaxation, pourquoi ?

Dans notre pratique, la relaxation et la sophrologie sont utilisées principalement dans un but de détente psychocorporelle, de connaissance et d’exploration de son schéma corporel pour construire une image positive de la représentation du corps, de soi. Ces techniques peuvent également être utilisées comme outil complémentaire à un travail analytique.

Différents exercices sont proposés en partenariat avec le patient. Il s’agit d’apprendre à se relaxer et à mieux respirer, d’utiliser les techniques de visualisation en accédant à un état de conscience modifiée. L’accès au subconscient est ainsi facilité. Les informations qui en émanent alimentent le travail analytique et accélèrent les prises de conscience et le mieux-être.

Rêve éveillé libre et dirigé (RED)

Robert Desoille crée sa propre psychothérapie en 1925. Influencé par Freud, il prend néanmoins de la distance par rapport aux méthodes psychanalytiques qu’il estime trop longues et austères. Installé confortablement (fauteuil ou divan), le patient est invité, après quelques techniques de relaxation, à visualiser un scénario à partir d’une image ou d’un rêve. L’analyse de ces productions imaginaires aide à la résolution des conflits intérieurs via le langage symbolique de l’inconscient.

« Les techniques s’adaptent à chaque cas. Personnellement, j’utilise une partie de la séance à la relaxation physique et mentale, et une autre à l’utilisation des techniques d’imageries mentales s’appuyant sur le vécu et la créativité de chacun. »

Un entretien préliminaire permet de préciser la demande et de donner des informations claires sur ces techniques, leurs possibilités et leurs limites. Ces techniques d’hypnose et de sophrologie demandent une adhésion et une participation active du sujet. Le but étant, après le soulagement et le dépassement des troubles, à l’autonomie constructive.

Et l’hypnose

À la fin du XVIIIème siècle (1776), Franz Anton Mesmer propose le terme de « magnétisme animal » pour désigner un hypothétique « fluide » universel pouvant se transmettre d’un sujet à l’autre. Louis XVI condamna le mesmérisme peu avant la révolution. Le déclenchement de crises semblables aux convulsions hystériques, même si elles étaient suivies d’apaisement et de disparition de symptômes, en est pour quelque chose.

En 1843, Braid évoque le mot « hypnose » et découvre l’importance des paroles pour produire cet état de conscience particulier. Enfin Liébault et Bernheim (fondateurs de l’école de Nancy – 1866), puis Charcot (1880), Janet et l’école de Paris que Freud visitera et dont il s’inspirera dans ses recherches, apportent une large contribution à ces découvertes.

« L’hypnose est avant tout une pratique médicale »

INTERVIEW – Auteur du « Grand livre de l’hypnose’ » (Eyrolles), le Dr Grégory Tosti enseigne l’hypnose médicale à Paris – VI… Lire la suite Par Soline Royer pour le Figaro.fr / Santé