Le tracé du Génogramme, est appelé également Génosociogramme, car une histoire familiale s’inscrit toujours dans un contexte culturel, historique, social et même religieux, transpersonnel.
Pour les personnes inscrites à un atelier « Arbre généalogique, histoire de vie« , voici un exemple du tracé d’un génogramme illlustrant la célèbre famille des soeurs Bronté :
Sur ce diagramme, il est intéressant d’examiner la période qui sépare la rencontre, les fiançailles et le remariage.
Généralement, un court intervalle entre les mariages suggère l’existence de problèmes émotionnels non résolus et tout au moins la probabilité d’une liaison.
Un intervalle prolongé nous indique de possibles difficultés pendant la période au cours des fiançailles.
Une famille éprouve quelquefois des complications pendant la période au cours de laquelle les enfants quittent la maison. Ils peuvent parfois rester chez leurs parents toute leur vie. Un exemple illustre cette configuration dans la famille Brontë.
Sur le diagramme ci-joint, on constate que les enfants Brontë ont quitté tardivement la maison familiale et qu’ils sont tous décédés avant l’âge de 40 ans.
Seule Charlotte réussit à se marier à 38 ans et elle mourut peu après, enceinte de quelques mois et juste après le décès de sa nurse. Le phénomène de répétition trans-générationnelle est dans ce cas manifeste. De plus, les six enfants naquirent sur une
période de sept ans et leur mère mourut peu de temps après la naissance du plus jeune. Après sa mort, les enfants furent élevés sans aucun contact avec d’autres enfants, dans un isolement total. Rien ne changea durant les trente années suivantes.
Les enfants se replièrent sur eux et développèrent une imagination fertile. Ils écrivirent ensemble une centaine de manuscrits dans leur langage indéchiffrable pour le commun des mortels. A l’âge adulte, les trois sœurs Brontë devinrent des écrivaines reconnues. Anne Emily, et surtout Charlotte, publièrent plusieurs œuvres mémorables dont le fameux « Jane Eyre » de
charlotte en 1847. La sublimation a réussi : transformer positivement les traumatismes éprouvés.
Patricia Serin, juin 2012
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