Des probiotiques pour traiter les troubles psychologiques

Les bactéries de la flore intestinale pourraient influencer… notre cerveau !

Cet article est paru dans :

Cerveau&Psycho – N° 60 – Novembre – Decembre 2013

Des bactéries et des virus présents dans les intestins produisent des composés capables d’interagir avec le système nerveux et d’influencer nos états de stress et d’anxiété. Des essais cliniques suggèrent que des traitements bactériens, tout comme les suppléments probiotiques, pourraient être utilisés pour traiter différents troubles psychologiques. À terme, une analyse de la flore microbienne intestinale de chaque malade permettrait aux médecins et chercheurs de personnaliser le traitement de ses troubles mentaux. D’après Moheb Costandi, neurobiologiste, est rédacteur scientifique en Grande-Bretagne.

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Les probiotiques sont des micro-organismes bénéfiques pour notre santé. Ils se composent de « bactéries amies » qui renforcent notre flore intestinale. Leur efficacité repose sur leur viabilité, leur diversité et leur quantité. En effet, pour qu’un probiotique soit actif, il faut que les micro-organismes arrivent vivants en quantité suffisante jusqu’aux endroits à coloniser. Les souches les plus performantes appartiennent aux genres Lactobacillus et Bifidobacterium.

HISTOIRES ET DECOUVERTES

La flore intestinale est primordiale pour notre bien-être. Elle est composée de plus de 100 000 milliards de bactéries vivant en symbiose avec notre corps. En tapissant les parois intestinales, cette flore de micro-organismes constitue une véritable barrière qui aide notre organisme à se défendre en empêchant les hôtes indésirables (mauvaises bactéries, toxines,…) de pénétrer dans notre corps. Elles forment un écosystème stable et essentiel au maintien d’une bonne santé.
La flore intestinale est en relation directe avec le système nerveux central. Une flore saine et équilibrée influence positivement notre bien-être émotionnel. Ainsi, des expériences scientifiques ont démontré l’influence majeure de Lactobacillus rhamnosus (bactérie lactique) sur le comportement de souris. Cette action bénéfique sur le système nerveux central est liée aux propriétés imperméables de la barrière intestinale. A l’inverse, une flore dégradée permet à de nombreux toxiques de franchir la paroi intestinale et de s’accumuler dans l’organisme. Ainsi par exemple, des protéines non digérées d’origine alimentaire peuvent s’accumuler dans l’organisme et y provoquer des troubles nerveux. Ces protéines « anormales » sont essentiellement générées par la consommation de gluten et de produits laitiers. Elles font parties du groupe des exorphines car elles ont des propriétés biochimiques proches des endorphines et des drogues opiacées. Elles sont actuellement pointées du doigt par de nombreux chercheurs qui ont révélé les liens étroits entre les exorphines, les troubles du déficit de l’attention et autres problématiques neurologiques.

Sources, collectées par La Royale :

Collins and Bercik (2009)
Critchfield et al. (2011)
Plummer unpublished
Williams et al. (2008)

Arte a diffusé une captivante enquête sur cet organe « du bas », bourré de neurones. Un étrange voyage au cœur de nos entrailles. Dans le symbolisme du corps humain, le ventre se trouve en relation directe avec notre capacité à assimiler les événements de l’existence.

[vidéo] Notre ventre , deuxième cerveau ?! – Les petites magies

http://www.arte.tv/guide/fr/048696-000/le-ventre-notre-deuxieme-cerveau Super
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INREES | L’intelligence du ventre

21 janv. 2014 Digérer une émotion qui nous est restée sur l’estomac, écouter son instinct
viscéral et faire confiance à ses tripes… tant d’expressions 

.. http://www.inrees.com/articles/intelligence-du-ventre

http://www.lespetitesmagies.com/t16328-video-notre-ventre-deuxieme-cerveau

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