« Proposer à la naïveté des gens un idéal archétypique est un des grands principes de toute propagande, car, une fois fasciné par le symbole, on ne réfléchit plus, on est possédé et prêt à tous les fanatismes.
Dans la vie individuelle, c’est aussi une combinaison des plus néfastes que celle qui allie des actions criminelles ou un comportement destructeur à un idéal religieux non réalisé et irréalisable. Cela entraîne, aussi bien pour les individus que pour les peuples, des explosions psychotiques. On découvre souvent, dans les replis de l’âme du psychotique, une sorte de rêve de paradis enfantin qui le rend étranger à la vie ; ce monde secret se dérobe derrière un comportement émotif autodestructeur. Cette dissociation permet aux peuples comme aux individus de commettre les crimes les plus horribles, la conscience claire et au nom d’un idéal »
Marie-Louise von Franz, L’Ombre et le mal dans les contes de fées
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