« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » François Rabelais

 

Explorer l’univers, l’infiniment grand et l’infiniment petit … l’être humain est un insatiable aventurier. Des recherches se concentrent aujourd’hui sur l’avènement d’une nouvelle conscience, via l’étude du cerveau, dont nous ne connaissons encore qu’une infime partie. Cette « aventure intérieure » telle que la décrivent depuis l’Ere primitives les Pères du Désert, nécessite un gros travail sur soi ; mais le jeu en vaut la chandelle, car les neurosciences démontrent le potentiel de guérison, d’apaisement et de régénération du cerveau.

Voici quelques extraits d’articles, d’études et de documentaires sortis sur ce thème ces derniers mois.

L’idée d’un grand bouleversement de la conscience humaine est partagée par des auteurs d’horizons très différents. Le sujet a été amplement abordé lors des rencontres intitulées « Science et conscience, Emergence d’un nouveau monde », organisées par les éditions Ariane à Toulouse les 5 et 6 mai 2012, auxquelles ont assisté 1600 personnes. (article de mai 2012 sur le site inrees.com) :

Ils sont astrophysiciens, biologistes, psychiatres, philosophes, enseignants, artistes, maîtres zen ou pionniers de l’écologie. Tous estiment qu’il est temps d’évoluer vers une nouvelle conscience, de soi et du monde. L’INREES leur donne la parole dans le
hors-série n°1 d’Inexploré. Extraits :

Trinh Xuan Thuan, astrophysicien :

 » Après avoir dominé la pensée occidentale pendant trois cents ans, la vision newtonienne a fait place à celle d’un monde holistique, indéterminé et débordant de créativité. L’avènement de la physique quantique et de la théorie du chaos a introduit les principes d’incertitude, d’imprévisibilité, d’influence entre l’observateur et le réel observé. Les atomes forment un monde de potentialités ou de possibilités, plutôt que de choses et de faits… »

Jean Becchio, médecin, président de l’Association française d’hypnose : « On vient aussi de trouver qu’il y a des neurone miroirs partout dans le cerveau, qui jouent un rôle important dans les phénomènes de sympathie, d’empathie et de compassion. Cette découverte fait évoluer la conception très robotique de l’humain ; il est d’abord un être relié aux autres ».

Pim Van Lommel, cardiologue, « Notre étude (la plus importante à ce jour) met en échec les explications matérialistes – manque d’oxygène, hallucinations, rêves, etc. Elle prouve que le cerveau ne crée pas la conscience ; il n’est que le catalyseur qui rend possible son expérience – comme le poste de télévision n’est qu’une interface pour accéder aux émissions. La véritable conscience est non locale, plus vaste que ce que nous percevons dans la vie quotidienne, et capable de survivre au corps physique. »

Olivier Chambon, psychiatre, psychothérapie, parle de ces nouvelles méthodes explorent qui
l’invisible, (Hypnose, EMDR, respiration holotropique, etc.) « On accède à des parties du soi oubliées, des souvenirs qu’on ignorait avoir, des énergies nouvelles, ainsi qu’à un espace de pardon, de compréhension et de confiance, où l’on peut se voir et voir les autres sans juger ni blâmer. On obtient alors un rééquilibrage à tous les niveaux : physique, émotionnel, mental et
spirituel. »

 

Paru sur le journal « 20 minutes », sur article sur « Le point sur les avancées de l’imagerie cérébrale et sur les questions éthiques qui en découlent », une interview de Olivier Oullier, professeur et chercheur au Laboratoire de psychologie cognitive de l’université d’Aix-Marseille. http://www.20minutes.fr/article/1006519/lire-pensees-cela-fait-rever-mal-monde-encore-loin

 

L’hebdomadaire « La Vie » du 7 février dernier fait la une avec ce titre « Les pouvoirs de l’esprit ».

Le chercheur Antoine Lutz est parti aux Etats-Unis après sa thèse sur la conscience il y a dix ans pour participer aux premières études abouties sur l’observation de l’expérience intérieure et du cerveau en méditation. De retour en France, il travaille maintenant sur l’impact des thérapies méditatives sur la dépression. « Les premiers travaux concernant l’impact de la méditation sur le cerveau datent débutent dans les années 50. Une nouvelle vague a été initiée, il y a dix ans, par le neuroscientifique français d’origine chilienne Francisco Varela avec Richard Davidson, directeur d’un laboratoire de neurosciences à l’Université de Wisconsin-Madison. Au départ, Francesco Varela a créé, avec le Dalaï Lama en Inde, un forum « Mind and Life », où méditants et scientifiques pouvaient échanger leurs idées

En 2001, un nouveau forum a lieu à Dharamsala, suite auquel le moine bouddhiste français Mathieu Ricard s’est porté volontaire pour chercher des participants experts et pour collaborer avec les scientifiques. (Par experts, on entend des personnes ayant l’expérience d’au moins 10 000 heures de méditation). Ces études publiées ont montré, pour la première, que l’entraînement à la méditation provoque des changements fonctionnels dans le cerveau. Cela suggère que la pratique de la
méditation induit de la neuroplasticité, c’est à dire une ré-organisation de l’activité neuronale. D’autres groupes ont maintenant montré que cette neuroplasticité n’est pas seulement fonctionnelle, mais que la structure même du cerveau est modifiée par cet entraînement mental ».

C’est Jon Kabat-Zinn qui a laïcisé la méditation bouddhiste en 1079. Son programme Mindfulness, validé par des études
cliniques et des recherches en sciences fondamentales est enseigné dans le monde entier.

En France, Jean-Gérard Bloch, directeur d’enseignement à la faculté de médecine de Strasbourg, y dirige depuis le 10 février 2013 la première session du diplôme universitaire « médecine, méditation et neurosciences ». Il explique : « Grâce à l’émergence des neurosciences et des sciences cognitives, nous pouvons mettre des images sur l’expérience intérieure invisible. Et dans l’esprit occidental, ce qui devient visible devient vrai!

Pour la 1ère fois, nos outils modernes rencontrent nos connaissances intérieures sur le mental … Interroger avec l’imagerie médicale la nature du lien entre le corps et l’esprit, c’est le questionnement de toutes les sciences et de toutes les traditions religieuses et nous n’en  sommes qu’au début… »

Enfin,  pour ceux qui sont prêts à sortir des sentiers battus, voici une vidéo documentaire sur les recherches en EMI et OBE, en Suisse et Belgique francophone. Interviews de chercheurs de tous les camps (« physicalistes » ou « spiritualistes ») et d’un sujet très doué qui fait une démonstration en direct… Qui dit que la Suisse prend son temps alors qu’elle est en avance sur nous dans ce domaine de la science frontière.

http://www.rts.ch/emissions/36-9/4592576-aux-frontieres-de-la-conscience.html

“La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surprennent” Pascal.

 

Patricia Serin,

Psychologue-Psychothérapeute, 10 février 2013

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